Hippothérapie  *** Asino-médiation *** Médiation Animale

(Page en construction)

L’animal ne se nourrit pas d’attentes idéalisées envers les humains, il les accepte pour ce qu’ils sont et non pas pour ce qu’ils devraient être.  (Boris Levinson – pionnier de la zoothérapie)

Qu’est-ce que c’est ? Pourquoi avec les animaux ?

Que cela soit l’hippothérapie (avec le cheval), l’asino-médiation (avec l’âne) ou la médiation animale (encore dite zoothérapie ou thérapie assistée par l’animal) … tous ces termes pourraient se résumer à la définition suivante :

« Il s’agit d’une intervention visant l’amélioration du bien-être physique, émotionnel, cognitif ou social de l’humain et dans laquelle l’animal, par ses caractéristiques corporelles et relationnelles, joue un rôle de médiateur entre le thérapeute et le bénéficiaire. »  (Source: « Cheval et pleine conscience » (Herbette, Guilmot, De Boeck, 2011).)

La médiation animale n’est pas une médecine mais une complémentarité à l’intervention de professionnels de soin tels que le pédiatre, psychiatre, logopédiste, kinésithérapeute etc ..

L’animal familier, au fil du temps, est devenu l’antidote à la solitude humaine, au stress, aux angoisses, au désarroi et à la fragilité d’une grande majorité des populations. Les animaux sont capables d’apporter et de transmettre à l’être humain un bien-être nécessaire ainsi que l’équilibre mentale, psychique et physique.

Pour qui ?

La médiation animale s’adresse aux personnes présentant une souffrance physique et/ou psychique et aux personnes porteuses d’un handicap.

Il s’agit d’un large éventail de personnes possible tels que des enfants, des adolescents, des adultes, des grands parents …

Exemples des troubles/handicaps pris en charge :

– troubles de l’apprentissage (« dys », …)

– IMC

– handicap mental et/ou physique

– trouble de l’attention avec/sans hyperactivité

– troubles du comportement

– difficultés sociales

– sourds, aveugles

– gestion des émotions

– autisme

– troubles de l’humeur et dépression

– troubles anxieux et phobies

– Burn out

– confiance en soi

– addictions

Quelles types de demandes sont prises en charge à la Ferme du Petit Stocky  ?

Il existe 4 « approches »

 

  • Une approche relationnelle et sensorielle
  • La rééducation par l’animal
  • L’équitation adaptée pour les personnes fragilisées
  • La thérapie avec l’animal
  • L’approche relationelle et sensorielle :

La ferme du Petit stocky, est un lieu très propice à ce type d’approche.  En effet, il s’agit d’un certain atout que de pouvoir proposer d’un panel de sensations différentes (sans se baser uniquement sur celles que proposent le cheval). Il s’agit de travailler sur l’éveil des sens pour accéder au bien-être.

   

  • La rééducation par l’animal

La rééducation par l’animal répond à une demande avec des objectifs précis afin d’améliorer la motricité, la sphère psychique (estime de soi, confiance en soi, autonomie, dépassement de soi…), la psychomotricité (schéma corporel, conscience du corps…).

A nouveau, c’est une force que de pouvoir présenter plusieurs animaux sur un même lieu – en fonction de la demande du bénéficiaire ses peurs possibles et de lui permettre de progresser à son rythme. Il n’est pas rare que l’approche du cheval soit peu sécurisante pour le bénéficiaire dans les premières séances. Nous pouvons travailler avec les poules, les chèvres, nos petits ânes …

  • L’équitation adaptée

Elle permet aux personnes déficientes physiquement et/ou psychiquement d’apprendre à monter à cheval en toute sécurité avec des méthodes adaptées.

Cette approche ne pourra être proposée que pour un certain profil de bénéficiaires car les pathologies motrices lourdes nécessitent des aides complémentaires ou des infrastructures parfois plus spécialisées que nous ne possédons pas forcément ici à la Ferme du Petit Stocky. Par contre, je serai à même de vous rediriger vers d’autres intervenants.

Pour les personnes qui le souhaitent, c’est une passerelle pour accéder à l’apprentissage de l’équitation avec un professionnel de l’enseignement équestre.

  • La thérapie assistée par le cheval

Il s’agit d’une démarche thérapeutique visant le mieux-être. C’est une réponse à la demande explicite de la personne.

Ce dernier concept n’est pas pris en charge à la Ferme du Petit Stocky mais je peux conseiller des intervenants qui travaillent uniquement dans ce type de prises en charges.

Exemples plus concrets :

Les séances à la ferme peuvent, grâce à l’animal :

  • permettre à l’enfant de ressentir plein de nouvelles sensations : sauter dans la paille, sentir les différentes odeurs (bonnes comme mauvaises), les différents types de poils (doux des ânes et les plumes des poules, comme rêches des cochons), la boue, les cornes, l’herbe, le vent, pluie, le froid …

 

  • permettre à l’enfant de se valoriser , de développer sa confiance en soi : l’enfant qui n’ose pas, qui ne se sent pas reconnu par les autres camarades, qui dit clairement « je n’y arriverai pas … » mais quelle joie, quelle fierté d’arriver à par exemple :  passer sa crainte … en arrivant à tenir une poule, l’attraper ! J’y suis arrivé ! Chose qui deviendra facile par la suite. « Tu te souviens comme tu avais difficile à faire ça quand tu es arrivé ? Et maintenant tu montes même sur un cheval ! »
  • mais aussi de s’affirmer (travail corporel), s’exprimer : « quand tu rentreras chez les ânes, tu devras faire reculer Pistache qui bloque la porte ! ». Ou un autre exemple : avec les cochons, il est important de garder une certaine dominance vis-à-vis d’eux, « ne recule pas ! » Il va voir que tu as peur. Les animaux nous entendent dire « blablabla ». Ils peuvent comprendre une intonation « c’est biennnnn » ou «NON ! » mais tout le restant de leur lecture à nous se trouve dans notre corporel car le language entre eux est essentiellement « corporel ». Il est donc important de se faire comprendre par notre posture, notre gestuel, notre regard… Rien n’échappe à l’animal.

Certains bénéficiaires fort introvertis et ne parlant que peu généralement peuvent soudainement se voir délier leur langue suite à la présence des animaux « hey Baloo, vient chercher la balle !   » « viens sur mes genoux ! » « rires » etc …

  • jouer un rôle important dans la prise de dépendance, d’autonomie de l’enfant : l’enfant prend des initiatives : « Je peux sortir moi-même Pistache de l’écurie pour lui donner son complément ? » « Je peux t’aider à soigner la plaie d’Hameka ? » « Combien de ballots de foin dois-je lancer ? »

 

  • travailler sa concentration: bien que les tous petits enfants aient un temps de concentration de courte durée, à la ferme, on essaie toujours d’aller progressivement plus loin …. Il est important de terminer une action jusqu’au bout à la ferme ; si nous faisons une balade avec un âne, en cas de perte de concentration, l’âne essayera de + en + à manger de l’herbe. Si l’enfant oublie de fermer une des portes derrière lui, un animal s’échappera (rien de grave – dans la cour ou dans une autre « zone » de la ferme) et l’enfant devra aller le remettre à sa place, etc.

  • permettre à l’enfant de canaliser ses émotions: j’aime bien l’exemple des cochons avec l’enfant qui court vers eux pour les caresser en criant, les bras tendu devant lui « mais n’aie pas peur Timonnnnnn viens !!!!! et le cochon qui cour à fond la caisse. L’enfant doit se canaliser pour que l’animal vienne à lui. Même principe avec tous les animaux, si l’enfant est en colère, fait trop de bruit, tape l’animal, celui-ci ne restera pas près de lui. C’est donc aussi apprendre la patience qui trop souvent fait défaut à l’être humain. Il faut inciter l’animal par la confiance et non par la contrariété et la violence. Ces règles relationnelles avec l’animal permettront à l’être humain de mieux se connaître, de se dévoiler et de contrôler plus facilement ses impulsions.

  • aider au développement visuel de l’enfant ; il ne faut pas oublier qu’il s’agit d’un sens majeur. Nous avons besoin de regarder pour nous rassurer, pour nous sentir aimés. Combien de personnes, lorsque vous leur serrez la main, baissent le regard ou détournent leurs yeux au loin ? La plupart de ses personnes ont un manque d’assurance, un déficit de confiance en eux. L’enfant (à l’aube de sa vie) ne perçoit pas encore ces problèmes de la même façon. Il va au contraire chercher à croiser le regard de l’animal pour dialoguer avec lui de façon rassurante. C’est ainsi que l’animal deviendra rapidement le confident idéal pour l’enfant, ce qui va entrainer une certaine complicité avec l’enfant ; l’animal peut entrainer le rire, lui apporter un sens de l’humour : l’animal peut venir à lui, le pousser gentillement, le sentir, faire des bétises …

  

  • aider l’enfant à développer son empathie, à imiter: ceci est un point fondamental mis en avant. Un exemple : « ne pas tenir l’âne à ras le licol, tu aimerais que l’on te tienne comme cela pendant toute la balade ? non hein ?,  ce n’est pas gai pour lui non plus », ne pas lui faire peur, ne pas lui faire mal, marche au rythme de l’animal, …

  • permettre de travailler (sans vraiment s’en rendre compte), la mémoire mais aussi le spatio-temporel: déjà connaître tous les noms de nos poilus (et donc les reconnaître). Ce n’est pas une mince affaire ! Mais aussi se rappeler de ce qu’il mange, où se trouve la nourriture, combien faut-il donner ? Il faut savoir la préparer correctement dans les bacs etc … (gestuelle) Autre exemple : au moment de leur donner à manger, il y a un ordre à suivre pour ne pas se créer d’ennui par un animal qui voudrait vous chipper la nourriture d’un autre au passage ! Il faut réfléchir et faire travailler la logique !

  • Il faut savoir qu’un animal qu’on soigne et à qui on consacre du temps, va vous reconnaître comme un bienfaiteur et comme ami. Il se crée donc une complicité, un dialogue. Responsabiliser l’enfant face à l’animal est important.

  • permettre à établir un meilleure lien avec un parent : les activités peuvent être réalisés avec la maman, le papa ou les deux – surtout quand le lien entre eux est fragile ou mis à l’épreuve. Prenons un exemple : un tout jeune enfant qui ne se laisse pas tenir par la main, ne se laisse pas caliner par sa maman, est turbulent, n’écoute rien etc …. Première séance ; une fois arrivé dans la prairie des chevaux ou des ânes, sécurité oblige, il devra impérativement tenir la main de maman. L’enfant, souvent fort intéressé du moment présent, ne se rendra possiblement même pas compte de ce qu’il vient de se passer initialement, mais cela sera déjà un premier pas de gagné vers d’autres …